Le verre et le cristal

La production d’objets en verre et surtout en cristal prend ses origines à l’ouverture du magasin vers 1808. Malgré la succession des différents propriétaires et l’évolution des goûts de la clientèle tout au long du XIXe siècle, la création de verrerie demeure parmi les incontournables de l’Escalier de Cristal. Nous vous proposons ainsi de découvrir notre collection présentée dans l’ordre chronologique de réalisation permettant ainsi de constater l’évolution des modes.

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escalier de cristal

Signé  » à l’Escalier de Cristal Palais Royal » et étiquette « Lahoche Paris »
Matériaux : bronze doré et cristal
Provenance : France, vers 1850
Dimensions : H : 36cm, D : 38 cm

Cave à liqueur

La signature indiquant l’adresse du magasin à Palais Royal ainsi que l’étiquette mentionnant « Lahoche Paris » sur l’une des carafes, permettent de dater précisément cette cave à liqueur vers 1850. 

Alliant cristal et bronze, notre cave à liqueur joue sur la transparence : le bronze sert de structure à un cristal finement taillé selon le motif nid d’abeille. A l’intérieur, se trouve un ensemble de deux flacons et de seize verres finement gravés de pampres et dont les extrémités sont soulignés d’un liseré doré. Le décor de bronze est très fin et élaboré. Les quatre pieds sont ornés de feuilles d’acanthe, tandis que la prise du couvercle forme une mûre entourée de ses feuilles. De plus, de chaque côté de la cave deux poignées formants des anneaux sont accrochées. La serrure porte très certainement le monogramme son ancien propriétaire.

Comme souvent dans les arts décoratifs, le décor est en adéquation avec la fonction de l’objet. C’est ainsi que pour ce temple de la liqueur sont privilégiés des feuilles de vigne. Reflet de l’éclectisme cher au XIXe siècle et au style Napoléon III, cette cave à liqueur démontre un goût du détail et de l’ornementation et l’importance de la richesse des matériaux.

Vase au coq

C’est un élégant décor autour du thème du cerisier qui est présenté sur ce vase cylindrique méplat en cristal.
Arbre emblématique du Japon, on le retrouve gravé sur les deux faces du vase. Néanmoins, sur la face principale, il apparaît en arrière plan, supplanté par un décor en bronze doré appliqué représentant des branches de cerisier en fleurs habitées d’un coq, animal que l’on retrouve fréquemment dans les estampes asiatiques. Le décor taillé et gravé continue sur l’autre face en le prolongeant, mais cette fois habité d’une mésange sur le point de s’envoler.

 

Escalier de cristal vase

Signé « Escalier de Cristal Paris »
Matériaux : Cristal et bronze doré
Provenance : France, vers 1880
Dimensions : H : 26cm, L : 13cm, P : 10cm

 

escalier de cristal verrerie

Signé « Escalier de Cristal
Matériaux : Cristal émaillé et bronze
Provenance  : France, vers 1885
Dimensions : H : 7 cm, L : 36,5 cm, P : 33cm

Coupe aux coqs

Le décor de notre coupe est un très bel exemple de la manière dont l’iconographie japonaise inspire les artistes européens dans la seconde moitié du XIXe siècle. On voit sur ce décor émaillé à chaud à rehauts d’or, deux coqs aux longues plumes s’affrontant devant un cerisier en fleurs. La monture en bronze à patine mordorée représente une branche de cerisier qui vient se déposer délicatement sur toute la partie supérieure gauche de la coupe. 

Modèle de F. Bracquemond

Une étude réalisée par Félix Bracquemond en 1866 pour le décor du service Rousseau est conservée au musée d’Orsay. On y voit un coq dont la position du corps et des plumes est similaire à un des coqs ornant notre coupe. Les décors de ce service avaient été commandés à l’artiste par  le marchand-éditeur de faïence Eugène Rousseau (1827-1890).
Les frères Pannier, Georges et Henry choisissent de commercialiser des œuvres d’art inédites réalisées en collaboration avec des artisans parisiens et même parfois de s’inspirer de modèle déjà réalisés.  Ainsi, il n’est pas étonnant que pour la réalisation du décor de cette coupe, ils aient fait appel aux créateurs du service à succès de la seconde moitié du XIXe siècle, F. Bracquemond et E. Rousseau.

Bracquemond Orsay

Félix Bracquemond, Coq, plume, encre et lavis sur papier chamois, 1866, Musée d’Orsay

 

Vivarium

Il se compose d’une sphère en cristal taillé montée sur une base en bronze patiné à l’apparence rocailleuse. Deux chiens de Fô en bronze doré dont les postures apportent une impression de mouvement et de vie agrémentent la base. Une très grande importance est donnée aux détails dans cette réalisation. On peut notamment constater que l’un des deux chiens a les pattes avant posées sur une plus petite sphère de cristal. La sphère principale est aussi ornée de chiens de Fô en bronze doré appliqués dans des nuages et feuillages stylisés gravés. Une frise de clés grecques est gravée sous le couvercle en bronze doré finement ajouré de motifs orientaux et dont la prise prend la forme d’un rapace aux ailes déployées.

Escalier de cristal

Signé « Escalier de Cristal Paris »
Matériaux : Cristal, bronze doré et patiné
Provenance : France, après 1885
Dimensions : H : 45 cm

Escalier de cristal vase bambou

Signés sous la base « Escalier de Cristal Paris »
Matériaux : Cristal émaillé
Provenance  : France, après 1885
Dimensions : H : 26cm

Paire de vases Bambou

S’inspirant de la forme d’un bambou, ces deux longs vases de forme carrée présente un renflement en leur milieu. Ils sont ornés d’un décor graphique gravé à l’acide et à la roue, puis émaillé dans les tons noirs, anthracites et dorés reprenant le vocabulaire iconographique japonais. Le col ainsi que la base sont décorés sur chacun des côtés de triangles à fond noir sur lesquels des motifs de rinceaux végétalisés dorés sont dessinés. La partie enflée est quant à elle ornée de décors dans les mêmes tons dans des médaillons. Le pourtour supérieur a très certainement été renoirci.

Le modèle

Leur forme très originale est inspirée d’un modèle de vase présenté à l’Exposition Universelle de 1878. Il est aujourd’hui conservé au musée d’Orsay et fut réalisé par Appert frères (actifs entre 1865 et 1931) pour Eugène Rousseau (1827 – 1890). Ce dernier, dans un premier temps marchand spécialisé en porcelaine et faïence, s’intéresse au verre à partir des années 1867 et commercialise tout une gamme au décor inspiré de l’iconographie japonaise puis dans l’esprit Art Nouveau. En fin de carrière, il s´associe avec Ernest Léveillé, qui fut également son élève. Léveillé poursuivit l’œuvre d’Eugène Rousseau après sa mort, ayant racheté le fonds de son atelier rue Coquillière en 1885.

vase Rousseau orsay

E. Rousseau, Appert Frères, Vase modèle Bambou, vers 1878, Musée d’Orsay

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